Blancafort Patrimoine

Les bûcherons


A l’approche de la saison hivernale, les bûcherons de l’association piaffaient d’impatience de reprendre en main tronçonneuse, serpe et croissant.  La directrice de la Marpa, nous a contactés, par l’intermédiaire de Maryvonne, pour couper un noyer et quelques végétaux qui pouvaient perturber le bon fonctionnement de la pompe à chaleur. Nous 
avons répondu favorablement, et dès le lundi 15 octobre une équipe était sur les lieux pour effectuer cette coupe de bois. Et nous fûmes très bien récompensés,  puisque le lundi suivant nous avons partagé le repas des pensionnaires et des enfants de l’école. Moment très agréable de convivialité. 
Le maire,  M. Margerin, nous avait invités à consulter le travail de l’hydrographe du Syndicat de Pays Sancerre-Sologne, concernant la Creusière, ce ruisseau qui traverse la rue du 8-mai par une buse. Ce rû est récepteur désormais de nombreux drainages agricoles dont il est impossible d’évaluer les débits, aucune déclaration de drainage ne figurant dans les archives de la mairie. Nous avons pu constater les risques éventuels au niveau du bourg, en cas de fortes pluies. Nous avons proposé de faire un nettoyage de la végétation et de couper les arbres qui sont trop inclinés sur le ruisseau et dont les branches mortes tapissent le fond. Travail assez compliqué du fait de la profondeur de la voie d’eau entre le Chemin des Vignes et le bourg.  Il a fallu retirer les arbres coupés du fond du ravin à l’aide du tracteur, avec moult précautions, dignes d’un bûcheronnage montagnard. 
Rien n’échappe à notre commercial, qui a constaté que l’état de la marnière limitrophe nécessitait un entretien afin d’assainir la végétation. Il s’est informé de l’identité de la propriétaire, et l’a appelée. L’après-midi même elle nous recevait sur les lieux et avouait être très satisfaite de notre proposition pour laquelle elle nous laisse carte blanche. Son mari qui l’accompagnait a adhéré à l’association et s’est promis de venir ponctuellement nous aider. Une affaire rondement menée qui va nous permettre de refaire nos stocks de bois. 
L’association a ouvert des chemins, créé des sentiers balisés, que nous nous devons d’entretenir et d’améliorer. Plusieurs parcours nous posent problèmes, notamment en matière d’hydraulique. L’ancien chemin d’Aubigny est de ceux-là. Une butte de terre qui servait à joindre les deux parcelles agricoles situées de chaque côté, barrait le passage du tracteur. Les drains qui s’y déversent le transforment en torrent par temps de pluie et le rendent impraticable, voire dangereux. Ce sentier va entrer dans les boucles de l’intercommunalité, et se doit  d’être sécurisé et assainit. Une équipe a donc entrepris ce travail, avec un nettoyage des côtés pour élargir l’emprise de la voie,  l’objectif final étant de creuser un fossé qui partira du drain agricole, et qui viendra rejoindre celui creusé il y a trois ans, après la butte de terre. Nous avons fait disparaître cette butte de terre avec l’autorisation de l’exploitant qui n’utilise plus ce passage.  Le creusement du fossé a été entrepris, en empiétant sur la bordure côté gauche du chemin, qui correspond à l’arrivée du drain, trois cents mètres en amont. Travail de longue haleine, car il faut d’abord supprimer les racines et arbustes du bord de la haie, afin de dégager l’espace nécessaire pour creuser le fossé. La terre est débarrassée des déchets végétaux et étalée sur le sol. Ce chantier qui sera long, est absolument nécessaire afin de pouvoir utiliser sereinement ce chemin de 1620 mètres, qui a été un chantier important et difficile pour les membres actifs de l’association en 2009. Pour compliquer les choses,  les  blaireaux creusent d’immenses terriers et ressortent le sable sur le passage, allant jusqu’à bloquer totalement la circulation. Sable que nous allons d’ailleurs récupérer pour emplir la voûte du four de l’Etang du Puits,  afin de stopper la dégradation et la chute des briques.  

Raymond Devos

Un ministre, ça ne se vend pas ! ça s'achète parfois !

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